Ok... laissez-moi tenter de vous articuler ma pensée sur l'une des campagnes publicitaires les plus répugnantes.
Vous avez sûrement remarqué, à moins de ne pas sortir, ne pas ouvrir la TV ou d'avoir été tellement abruti par la publicité que vous ne la voyez plus de manière consciente,... où en étais-je? ... ah oui!
Vous avez sûrement remarqué la toute dernière tentative de contrôle de l'esprit humain mise de l'avant par la merveilleuse compagnie Caca-Cola.
Oui, c'est ça... la belle pub marquée OK sur un font rougeâtre bubullant partout.
La première fois que j'ai vu cette extraordinaire image, elle m'a frappée comme une masse de 50 livres en plein front.
Bon ok... 10 livres. Disons simplement que ça a fessé.
J'ai vu l'affiche d'abribus peut-être une ou deux secondes, me laissant un vague mirage de déjà vu.
Je ne savait pas ce que c'était mais j'avais l'intention d'en savoir d'avantage sur ce mystérieux OK.
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Cette fois, j'étais dans le confort de mon foyer.
La boîte à images, porteuse de la bonne nouvelle capitaliste, me fit réaliser, cette fois, l'ampleur de la situation.
Un genre de gars qui respire du coke quand il fait de la plongée sous-marine ou je sais pas quoi.
À la fin du message, le slogan qui revient: "Quand c'est OK c'est COKE".
C'est en me répétant le slogan que je compris. Ça me fouetta comme le vent dans la face à -40.
Répétez-le avec moi et pensez-y. "Quand c'est OK... c'est COKE".
Ça sonne pas un peu a l'envers à vos oreilles?
Ils auraient pu dire : "Quand c'est COKE c'est OK", ça aurait même été plus sensé.
Ça aurait voulu dire que COKE c'est correct, avec COKE c'est bon ou je sais pas quoi. Mais non.
Ils disent vraiment que quand c'est OK c'est COKE. Quand je dis OK, je pense à COKE.
COKE ne devient pas OK mais OK devient COKE.
Octobre 1998
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